Le cosmétique est peut-être synonyme de beauté mais il n’est pas systématiquement inoffensif. On est d’accord pour dire que vouloir être belle ne signifie pas sacrifier sa santé. C’est pour cette raison qu’il est toujours utile de vérifier les composants des produits cosmétiques que l’on utilise régulièrement voire au quotidien afin d’y détecter des ingrédients éventuellement nocifs.
Analyser la liste des constituants reportés au dos du cosmétique (appelée INCI) permet de se faire une idée et d’éviter l’utilisation de substances toxiques, sachant cependant qu’on ne peut quand même pas tout savoir et que certaines listes sont malheureusement incomplètes. Inutile de dire que pour s’y retrouver une loupe et un dictionnaire anglais - français ne sont pas de trop. Notez que l’ordre d’apparition des ingrédients se fait selon la quantité contenue dans le produit. Généralement les 5 premiers représentent 70 % de la totalité du cosmétique, donc passez votre chemin si vous détectez un produit réputé toxique parmi eux.
Il n’est pas nécessaire de mentionner les parabènes, déjà très largement critiqués pour leur possible influence cancérigène. Ses dérivés sont identifiables grâce à leurs noms se terminant en "zoate".
Les alkylphénols, moins connus mais aux effets identiques, regroupent une grande variété de substances, dont les noms terminent généralement en "phénol", et qui ont les effets négatifs suivants : affectation hormonale, baisse de la fertilité, stimulation du cancer. Le BHA et le BHT provoquent les mêmes dégâts sur le corps avec des perturbations endocriniennes, irritations et modifications cellulaires. Autre constituant à fuir, le Trichloroethane, solvant responsable de neurotoxicose, d’allergies et d’affection sur le système immunitaire.
Avez-vous déjà imaginé vous mettre du pétrole sur votre peau ? C’est pourtant des dérivés du pétrole qui sont parfois intégrés dans les produits cosmétiques. Pas très glamour n’est-ce pas ? La paraffine, la vaseline ou le petrolatum sont appréciés des laboratoires pour leur bas prix, leur stabilité et leurs propriétés hydratantes puisque le film déposé sur la peau réduit la perte d’eau. Cependant leur apport en nutriment est nul, ils sont comédogènes et polluants pour finir en beauté. Enfin ne parlons même pas des PEG, pétrolatum, siloxanes ou triclosan, tous très suspects et dans la ligne de mire des associations de protection de la santé et de l’environnement.
D’un autre côté, les noms aux consonances latines, comme par exemple le taxus baccata, correspondent à des extraits de plantes donc d’origine naturelle sans danger pour les utilisatrices. Certains minéraux se retrouvent aussi dans la composition des produits cosmétiques et offrent quant à eux une sécurité et une efficacité propre. Le zinc, le soufre ou encore le magnésium ont des propriétés antioxydantes et hydratantes sans porter atteinte à la santé des consommatrices. Les cosmétiques à base de gelée royale, de bave d’escargot ou d’huiles végétales ont aussi l’avantage de respecter notre corps tout en leur apportant les éléments nécessaires.
Pour celles qui aimeraient approfondir davantage le sujet, le site CIR (Cosmetic Ingredient Review) propose une analyse scientifique poussée de tous les ingrédients utilisés dans les produits cosmétiques.